Les sapeurs-pompiers testent des caméras piétons

pompier en intervention
SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Prévention intrusion / malveillance
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13/09/2019

Pour faire face à la montée des violences en intervention, ce dispositif pourrait se généraliser dans tous les SDIS.


Plusieurs services d’incendie et de secours expérimentent l’usage des caméras piétons afin d’assurer une meilleure protection contre les agressions commises à l’encontre des sapeurs-pompiers.

Les sapeurs-pompiers doivent faire face aujourd’hui en intervention à la montée des violences. L’analyse de l’origine de ces violences permet de mieux les appréhender et donc de mieux les prévenir. Il s’agit le plus souvent de citoyens, victimes secourues et leurs proches, aux comportements inappropriés.

Depuis le 1er janvier 2019, les statistiques consolidées de la DGSCGC qui suit avec précision ces agressions donnent les chiffres suivants :

  • 1 274 agressions physiques ou verbales soit en moyenne 5 agressions par jour (pour 10 000 interventions)
  • 2012 sapeurs-pompiers agressés
  • 312 sapeurs-pompiers blessés
À l’initiative du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, depui le mois de juillet 2019, dix services d’Incendie et de secours (Haute Garonne, Gironde, Loire Atlantique, Maine et Loire, Morbihan, Nord, Pyrénées orientales, Rhône, Yvelines, Val d’Oise) et la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris se sont portés candidats à l’expérimentation qui court jusqu’en février 2022.
 
Le but de ces caméras est d’assurer une meilleure protection contre les agressions commises à l’encontre des sapeurs-pompiers. Dans ce cadre exclusif, l’utilisation des caméras permet de prévenir les passages à l’acte, le cas échéant de collecter des preuves pour identifier et poursuivre les auteurs, et d’améliorer la formation des agents.
Le déclenchement des caméras ne pourra être décidé que lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident de nature à mettre en péril l’intégrité physique des sapeurs-pompiers.