La qualité de l’air au bureau : des solutions pour l’améliorer

AMENAGEMENT DES ESPACES DE TRAVAIL || Aménagement des espaces
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23/11/2011
Le confort, un rapport entre température et humidité de l’air - Contrairement aux idées reçues, le confort n’est pas qu’une question de température, mais également d’humidité relative


Le confort, un rapport entre température et humidité de l’air

Contrairement aux idées reçues, le confort n’est pas qu’une question de température, mais également d’humidité relative. Le corps humain éprouve la même sensation avec une température de 22°C et 80 % d’humidité qu’avec une température de 27°C et 25 % d’humidité. L’idéal étant de trouver le bon compromis entre la température et l’intervalle d’humidité : une solution qui offre une fraîcheur de bien-être sans transpiration.

Au bureau, une humidité de l’air optimale est un facteur de bien-être souvent sous-estimé. Un système de ventilation doit procurer un environnement confortable en termes d’humidité et de température. L’objectif général du contrôle climatique est d’assurer un environnement qui ne soit ni trop froid, ni trop chaud, ni trop sec, ni trop humide, et qui n’ait ni courant d’air ni odeurs. L’humidité de l’air peut avoir une influence sur votre confort. Un air trop humide représente une gêne (mouillé, moite) et peut accélérer la formation de moisissures. D’un autre côté, un environnement qui n’est pas assez humide (généralement en hiver) assèche les voies nasales et respiratoires.

L’air trop sec influence la sensation subjective de bien-être et la santé sur le lieu de travail :

- Trouble de la voix en particulier dans le cas de profession impliquant une communication orale fréquente,
- Transmission des agents pathogènes facilitée (virus grippaux),
- Dessèchement de la peau et démangeaisons (pour une température ambiante de 20 à 22°C, le taux d’humidité relative recommandé est de 40 % à 60 %),
- Sécheresse oculaire : notamment lors d’un travail devant un écran d’ordinateur,
- Augmentation de l’électricité statique dans l’air,
-
Augmentation des nuisances causées par les poussières et particules fines.

La Société Américaine des Ingénieurs en Chauffage, Réfrigération et Air Conditionné (ASHRAE) a publié des directives pour un environnement de travail confortable et productif. Elle recommande les températures et niveaux d’humidité suivants au travail :
(Humidité relative – Échelle de Température en Hiver – Échelle de Température en Été)
30% – 20.3 / 24.5 °C – 23.3/ 26.7 °C
40% – 20.3 / 24.2 °C – 23.0 / 26.4 °C
50% – 20.3 / 23.6 °C – 22.7 / 26.1 °C
60% – 20.0 – 23.3 °C – 22.4 – 25.6 °C
Remarque : L’humidité relative supérieure à 50 % n’est pas recommandée, car susceptible de favoriser la moisissure.

 

Les solutions pour une humidité de l’air assurant confort et bien-être

- Le recours aux plantes : esthétiques, elles absorbent aussi le bruit, contribuent à la purification de l’air par fixation des poussières,
- L’humidification indirecte de l’air par climatisation : celles-ci peuvent réguler la température et l’air frais, tout comme l’humidité de l’air. Une bonne maintenance de ces installations permet d’éviter les risques de prolifération des agents pathogènes expulsés dans l’air (filtre),
- L’humidification directe de l’air par humidificateurs d’air installés directement dans le bureau.

  
La qualité de l’air intérieur des bureaux et la ventilation : une lutte contre la pollution

La pollution de l’air, à l’intérieur des locaux comme à l’extérieur, est un problème majeur de santé environnementale touchant aussi bien les pays développés que ceux en développement. Les lignes directives OMS 2005 concernant la qualité de l’air sont conçues pour donner des orientations mondiales et réduire les conséquences de cette pollution sur la santé.

Étudier la qualité de l’air intérieur et les niveaux de pollution dans les bureaux est assez complexe, en raison de plusieurs facteurs :
- Modification des plans d’étage (adaptation au nombre croissant des employés) et rénovations des immeubles de bureaux (installation d’une nouvelle moquette, de cloisons entre les bureaux…),
- Des symptômes manifestes vagues et pouvant apparaître au bureau comme à la maison,
- Peu de directives et normes sur les limites autorisées concernant l’exposition à des produits polluants.

Les solutions et recommandations pour ventiler les bureaux

Un bureau ventilé de manière inégale ou un système de ventilation mal conçu peut contribuer au développement de toutes sortes de polluants de l’air intérieur. Les polluants de l’air peuvent apparaître directement dans l’immeuble ou être amenés de l’extérieur.

Les sources venant de l’extérieur de l’immeuble :

>  pollen, poussière, spores fongiques, gaz d’échappement des véhicules, odeurs des bennes, polluants d’autres immeubles ou ressortant de l’immeuble lui-même.

Les sources développées directement dans l’immeuble :

> (Composants de l’immeuble, ameublement, fumée de cigarette, activités d’entretien ou de rénovation (peinture, etc.), produits de ménage, conditions insalubres (eau stagnante dans les canalisations par exemple), émissions par des équipements de bureau …

Pour ces raisons, le Code du travail indique que les locaux doivent être ventilés mécaniquement ou par ventilation naturelle permanente. L’aération exclusive par ouverture des fenêtres est autorisée si :
- Volume ≥ 15 m3 /occupant pour un travail physique léger,
- Volume ≥ 24 m3 /occupant pour les autres locaux.

Recommandations et conseils pour éviter des problèmes de qualité d’air intérieur :
- Des systèmes de ventilation régulièrement nettoyés (et leurs filtres changés),
- Un système de ventilation qui apporte de l’air frais et rejette les sources de pollution venant de l’extérieur,
- Des machines positionnées dans des zones aérées, photocopieur éloigné du poste de travail…
- Les équipements de bureau nettoyés/entretenus selon les recommandations du fabricant,
- Attention portée aux opérations pouvant générer des contaminants (peinture, diffusion de pesticides, nettoyage approfondi…) : prévoir aération appropriée ou exécution en dehors des heures de travail...

Le Code du travail spécifie les débits minimaux d’air neuf :
- Bureaux, locaux sans travail physique : 25 m3/h/pers ;
- Locaux de restauration, locaux de vente, locaux de réunion : 30 m3/h/pers ;
- Atelier et locaux avec travail physique léger : 45m3/h/pers ;
- Autres ateliers et locaux : 60m3/h/pers ;
- Locaux à pollution spécifique : débits d’air neuf en fonction de la nature et de la quantité de polluants, et supérieurs aux valeurs ci-dessus. 

 

Plus d’infos :
http://www.actineo.fr/La-qualite-de-l-air-dans-les

Source : ACTINEO