Pourquoi et comment faire tester son audition ?

SANTE ET ENVIRONNEMENTS POLLUANTS || Bruit
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04/03/2024

En France, plus de 7 millions de personnes sont concernées par un trouble de l’audition. Dans le monde du travail, la part des personnes sourdes en activité tend à augmenter, et ce pour deux raisons :  l’avancée de l’apparition des surdités liées à l’âge et le recul de l’âge de départ à la retraite. Pourtant, une personne sur deux ne fait jamais évaluer son audition. Mais alors pourquoi fait-on si peu tester nos oreilles ? 


Les déficiences auditives, handicaps invisibles, souffrent de nombreux stéréotypes négatifs. Par exemple, autrefois, tous les sourds étaient considérés comme des sourds-muets. De plus, les pertes d’audition survenant au cours de la vie apparaissent généralement de façon progressive et insidieuse. On ne s’en rend compte que lorsque les signes – difficulté à suivre une conversation, à comprendre au téléphone, gêne auditive sur certains sons ou encore isolement – sont particulièrement incommodants au quotidien. 

Pourtant, tester son audition peut avoir de nombreux bénéfices. D’abord, détecter une perte auditive permet de mieux appréhender cette perte, éventuellement se faire appareiller, ou se faire accompagner pour aménager son poste de travail si besoin. Cela permet de lutter contre l’isolement social, ou encore faciliter les taches du quotidien et la communication. 

Prendre en charge une perte auditive, c’est éviter que la situation ne se complique et ne s’amplifie. 

Si les surdités apparaissent davantage à partir de 50 ans, elles peuvent néanmoins survenir à tout âge et il est important de se faire tester régulièrement. Les tests auditifs peuvent intervenir de façon préventive ou dès lors que l’on remarque des signes de malentendance. 

L’examen auditif dure en moyenne entre 30 et 45 minutes. Il peut être effectué par le médecin du travail ou un ORL. Le médecin s’entretient dans un premier temps avec son patient afin de connaitre son profil – antécédents médicaux, traitement médicamenteux, degré de surdité actuel, etc. Puis, un examen auditif est proposé. 

D’abord, le spécialiste réalise une otoscopie. Il examine les conduits auditifs et les tympans afin de diagnostiquer d’éventuelles lésions ou maux comme des otites, de l’eczéma, ou encore un bouchon de cérumen pouvant entraver l’audition.

Puis, deux tests audiométriques sont réalisés afin d’évaluer le degré éventuel de perte auditive pour chaque oreille. L’audiométrie tonale permet de déterminer le niveau de perte auditive pour chaque oreille, en mesurant la perception de différents sons (faible ou fort). 

L’audiométrie vocale permet d’évaluer le niveau de compréhension du langage ainsi que la capacité à discerner des sons. Le médecin dicte une liste de mots à différents niveaux sonores et demande à la personne de les répéter. 

Faire examiner son audition est primordial pour éviter d’aggraver d’éventuelles pertes, et en limiter les conséquences négatives. Les employeurs sont tenus de sensibiliser les salariés à faire dépister leur audition. A ce titre, pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site INFOSENS.