Evaluer la cancérogénicité des procédés de travail avec l’Anses

Les risques liés à l’exposition à des substances et produits chimiques sont connus de tous. Les critères relatifs à leur classification, à leur étiquetage et à leur emballage sont définis par le règlement européen. A contrario, les procédés ou les circonstances d’exposition pouvant potentiellement engendrer des cancers ne sont quant à eux pas encadrés de la sorte.

Afin de remédier à ce défaut de critères et protéger autant que possible les travailleurs, la Direction générale du travail a demandé à l’Anses d’élaborer une méthodologie permettant « d’identifier les procédés cancérogènes sur une base scientifique ».

Pour concevoir ladite méthodologie, l’Anses s’est intéressée aux organisations internationales qui procèdent d’ores et déjà à ce type de classification. Elles sont au nombre de 3 :

• le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC),
• le Conseil de Santé des Pays-Bas,
• le National Toxicology Program des Etats-Unis.

L’Agence préconise de commencer par vérifier si le procédé dont on souhaite vérifier la cancérogénicité fait partie du classement du CIRC.

Si c’est le cas, une recherche bibliographique des travaux publiés suite à cette classification devra être réalisée. L’objectif ? Actualiser les données recueillies, indiquer les organes touchés et s’assurer que le procédé de travail soit bien la cause du cancer.

Si ce n’est pas le cas, un groupe de travail devra être mis en place pour mener les recherches nécessaires.

Cette méthodologie a d’ores et déjà été mise en œuvre. En effet, l’Anses l’a utilisée pour ajouter les travaux exposant aux fumées de soudage et aux substances actives de médicaments anticancéreux aux procédés déjà reconnus cancérogènes.