Pourquoi vous êtes-vous lancé dans le coaching de dirigeants ?

J’ai été dirigeant d’entreprise pendant près de 20 ans. La problématique du chef d’entreprise, je l’ai connue de l’autre côté du décor. Je connais leurs difficultés pour les avoir vécues. Après mes études d’ingénieur, on m’a confié une usine de 250 personnes alors que je ne connaissais pas les équations humaines et que je ne savais pas comment manager des hommes et des femmes. J’ai donc fait appel à un coach, et cela m’a été très utile. Le coaching est puissant pour aider à un dirigeant à performer tout en s’alignant à ce qui fait sens pour lui et pour son entreprise.

 

À quelles difficultés font généralement face les chefs d’entreprises ?

 

Ma mission est d’accompagner le dirigeant dans sa quête de solutions. Je suis un accoucheur de solutions. Les problématiques des dirigeants sont souvent liées au cycle de vie de leur entreprise : au moment de la création, de la reprise, de la cession de l’organisation ou encore lors d’une fusion. En fait, les situations de changement sont stressantes pour un dirigeant. S’il y fait face seul, cela peut devenir très difficile. C’est pourquoi mes coachings sont sur mesure. Aucun n’est identique car les contextes ne sont jamais les mêmes. Les chefs d’entreprises sont des individus qui ont des histoires différentes : leurs forces et leurs faiblesses ne sont pas les mêmes. L’accompagnement se doit donc d’être personnalisé. 

 

Comment les accompagnez-vous ? Quelle est votre méthode ?

 

Ma première approche est traditionnelle : du coaching dans les murs, en entreprise. J’interviens sur site pour travailler dans des séances d’une 1 h 30 tous les 15 jours. L’accompagnement dure quelques mois, c’est au long cours. Mais ensuite, je propose une nouvelle approche : le coaching outdoor, hors les murs, en itinérance. Pendant deux ou trois jours, je pars sac-à-dos sur le dos avec le dirigeant et nous cheminons au sens propre comme au figuré pendant une vingtaine de kilomètres. Il n’y a rien de mieux qu’un changement d’environnement pour accompagner un changement intérieur et travailler sur une problématique. Sortir du bureau accélère le processus introspectif. Je mets le dirigeant face à une situation qu’il ne connait pas pour lui faire mobiliser d’autres compétences. Face à l’adversité, il aborde ses difficultés sous un autre angle.

 

Quels sont les bénéfices d’une telle approche ?

 

On force la prise de recul. On raisonne autrement. On et complètement concentré sur la problématique, quasiment en déconnexion. Mon retour d’expérience est significatif, les chefs d’entreprise arrivent avec un problème et repartent avec un plan d’action. On réalise en trois jours le travail qu’on réalise habituellement en six mois avec un coaching traditionnel. 

 

Quels conseils donneriez-vous à des dirigeants d’entreprise ?

 

Je leur dirais de ne pas hésiter à investir pour soi. Souvent, un dirigeant est concentré sur l’investissement pour les moyens de production ou pour les ressources humaines. Mais il s’oublie bien souvent. C’est le principal levier. Il faut prendre soin de soi pour prendre soin des autres. 

 

 

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