Santé et sécurité au travail : l'appel pressant des syndicats au gouvernement

ORGANISATION DE LA PREVENTION || Etat des lieux et prospective SST
/
30/04/2024

Le 24 avril 2024, sept grands syndicats français ont uni leurs voix dans une lettre ouverte adressée à Catherine Vautrin, Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. Ils expriment leur vive inquiétude quant aux accidents du travail et aux maladies professionnelles persistants dans le pays. Cette lettre survient à l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail du 28 avril.


La lettre répond aux annonces récentes du Premier Ministre du 28 mars dernier. Elle souligne combien il est crucial d'agir ensemble pour améliorer les conditions de travail et diminuer les accidents graves sur les lieux professionnels. Les organisations signataires, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l'Unsa, Solidaires et la FSU, saluent les engagements pris. Elles insistent cependant sur la nécessité d'analyser en profondeur les causes des accidents et des maladies au travail, et de mettre en place des actions préventives et correctives efficaces.

Une des préoccupations majeures est la sous-déclaration et la sous-reconnaissance persistante de ces incidents, mettant ainsi en évidence des lacunes dans le système de surveillance et de réparation. Les organisations syndicales ont souligné le besoin urgent d'agir pour protéger la santé des travailleurs. Elles insistent sur la prévention des risques au travail, la lutte contre l'épuisement professionnel et l'amélioration du soutien aux victimes.

Parmi les actions proposées figurent : 

  • la réévaluation des politiques de santé et de sécurité au travail,
  • le renforcement des organes de représentations des travailleurs (CSSCT, CHSCT),
  • l'augmentation des ressources dédiées au contrôle et au soutien des entreprises

Les signataires ont également demandé une meilleure gestion de la branche accidents du travail et maladies professionnelles. Ils ont insisté sur l'importance de mettre rapidement en œuvre les accords nationaux interprofessionnels.

Enfin, le besoin absolu de respecter les droits des travailleurs touchés par des accidents du travail ou des maladies professionnelles a été particulièrement souligné. Le gouvernement a été appelé à renforcer les mesures de réparation et à éliminer les dérogations dangereuses liées à l'emploi des jeunes.

 

Cette lettre ouverte témoigne d'une volonté collective de partenariat entre les syndicats et le gouvernement français pour améliorer de manière significative la sécurité et la santé au travail. 

 

En savoir plus :