Mobilisation des syndicats pour mettre fin au fléau des morts au travail
Les syndicats et militants de la santé au travail se sont réunis lors des Assises de la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses les 13 et 14 mars 2024, dans le but de mettre en lumière un problème grave et largement ignoré : les morts au travail en France.
Depuis le début de l'année 2024, déjà 58 travailleurs ont perdu la vie dans des circonstances liées à leur emploi. Ces chiffres alarmants s'ajoutent à ceux de l'année 2022, où au moins 1227 salariés sont décédés, dont 738 suite à des accidents du travail, selon les données de la caisse Accidents du travail Maladies professionnelles.
Les organisations syndicales dénoncent le manque flagrant de prévention, de sécurité et de protection sur les lieux de travail, pointant du doigt les politiques d'entreprise axées sur la réduction des coûts, au détriment de la sécurité des travailleurs.
Les Assises ont mis en lumière l'urgence de traiter les décès au travail comme une priorité nationale. Les syndicats demandent une action gouvernementale plus forte, soulignant le manque d'inspecteurs du travail comme un facteur aggravant.
Pour illustrer la gravité de la situation, plusieurs cas de décès au travail ont été rapportés, mettant en évidence les dangers qui persistent dans des secteurs tels que le transport, le BTP, la santé et le nettoyage.
En réponse à ces tragédies, les syndicats et associations réclament non seulement des améliorations immédiates en matière de dispositifs de sécurité, mais aussi des sanctions sévères à l'encontre des entreprises et employeurs responsables de ces décès professionnels.
Une campagne nationale intitulée "Le travail tue, le travail détruit : Mourir au travail, mourir du travail, plus jamais !" sera lancée dans le cadre des Assises. Son objectif ? Sensibiliser l'opinion publique et plaider en faveur d'un changement radical de politique, où la sécurité au travail passe avant les profits et les économies.