Doit-on continuer à former en « gestes et postures » ?

Gestes et postures : Quelle histoire !

Pendant de trop nombreuses années, les formations gestes et postures ont été enseignées sans réel résultat ni sur les troubles musculo-squelettiques (TMS), ni sur les accidents de travail. En 2002, l’INRS ne recommande d’ailleurs plus les formations « gestes et postures » et préconise les formations PRAP qui interrogent le salarié sur son travail et sur la prévention des risques professionnels.

Il est incontestable que la prévention primaire reste la priorité, mais doit-on pour autant ne plus enseigner les techniques qui nous protègent ?

Pourquoi les formations « gestes et postures » n’ont-elles pas rempli leur contrat ? Les réponses sont simples. 

• La technique jusqu’alors enseignée lors des formations « gestes et postures standard » ne permettait pas à l’utilisateur de se protéger tout en gardant l’efficacité du geste métier. Le modèle biomécanique était simplifié à la recommandation du « pliez les genoux » et du « gardez le dos droit » pour un enseignement de masse.
• Ces enseignements restaient très théoriques et non adaptés au travail réel. D’ailleurs les formations ne comprenaient que peu d’application sur le terrain, évitant l’embarras des formateurs face aux stagiaires qui n’arrivaient pas à mettre en pratique une technique si peu applicable.

Mais existent-ils des formations gestes et postures qui poussent l'enseignement plus loin, avec des possibilités d'adapter les méthodes de protection aux contraintes des métiers tout en préservant l’efficience des gestuelles ?

Quelles évolutions pour les formations « gestes et postures » ? 

Le changement majeur a été d’appliquer le modèle biomécanique bien connu des professionnels de santé, qui respecte la physiologie de la colonne vertébrale. La technique est alors adaptée et adaptable à l’ensemble des situations de travail rencontrée. En activité, la technique respecte les courbures naturelles de notre dos. Rien n’a été inventé, il faut juste savoir et pouvoir l’enseigner. La base de la technique est la même que celles appliquées dans de nombreuses pratiques sportives, pourtant bien différentes comme l’haltérophilie, le cross fit, le yoga, le pilates et bien d’autres. 

Autre évolution nécessaire : un parcours pédagogique incluant la vérité du terrain.

• Des prises de vues des opérateurs en activité sont réalisées lors d’une visite sur poste. 
  
  
• Ces films sont utilisés lors d’une formation en salle pour sensibiliser les stagiaires et leur permettre de changer leur comportement. Apports théoriques et pratiques assurent l’acquisition des techniques de protection.
  
  
• Un retour du formateur sur le poste de travail pour accompagner et évaluer les apprenants est indispensable pour garantir que les techniques soient bien appliquées sur le terrain et ceci à l’ensemble des situations de travail rencontrées.

Ce processus de formation suscite un réel intérêt auprès des opérateurs qui intègrent dans leur pratique quotidienne des techniques de protection efficaces qui ne les limitent pas dans leurs tâches de travail.

Quelles techniques pour compléter ces nouvelles formations de « Gestes et Postures » ?

Le processus d’enseignement des formations de gestes et postures a évolué, permettant une personnalisation de l'apprentissage.
Il intègre des techniques de protection individuelle, mais aussi des routines collectives qui maximisent l’intérêt du processus préventif.

• Parmi les techniques de protection individuelle, nous retrouvons la Lordose Lombaire Contrôlée (LLC), une technique clé de la formation qui représente parfaitement l’évolution des formations « gestes et postures ».
  Les nouveaux formats peuvent également intégrer des gestes compensatoires, préventifs que l’on appelle « pauses actives ». L’analyse des gestes répétés et des postures prolongées permettent d’identifier les chaines musculaires hyper-sollicitées par une activité de travail. Les pauses actives, pratiquées sur le poste, permettent de désolliciter au quotidien les parties du corps les plus exposées, pour prévenir et diminuer les douleurs et limiter les risques d’apparition de troubles musculo-squelettiques TMS. Les pauses actives sont enseignées en formation et leurs pratiques évaluées sur poste.
  
  
• Des routines collectives font aussi partie des opportunités d’évolution des formations « gestes et postures », à l’image de l’éveil musculaire.
  Cette approche permet de réveiller des capteurs proprioceptifs présents dans nos muscles, tendons et articulations qui permettent d’améliorer notre vigilance corporelle diminuant les risques de chutes de plain-pied, d’accident survenant dans les premières heures de travail.
  Ces trois techniques ont un véritable lien et leurs pratiques sont un levier dans la diminution des risques de troubles musculo-squelettiques (TMS).
  La réalisation d’un éveil musculaire permet de se connecter à son corps et d’être plus vigilant dès la prise de poste, ce qui a pour effet d’optimiser la mise en pratique de la technique lordose lombaire controlée LLC (évolution gestes et posture). La pratique des pauses actives est programmée dès le matin en fonction des différentes activités de la journée.

Cliquez ici pour en apprendre davantage sur les nouveaux formats de formations « gestes et postures » proposés par My Osteo Prévention via la fiche entreprise dédiée.

Pour aller plus loin...

Préventica, acteur majeur de l'innovation pour la qualité de vie au travail et la performance globale en entreprise, organise un webinaire qui permet de bien appréhender ces nouvelles techniques enseignées dans un format « gestes et postures ».

Un webinaire animé par Olivier MUNILLA, ostéopathe et kinésithérapeute, IPRP, et co-fondateur de l’organisme de formation My Osteo Prévention, donnera son point de vue d’expert sur le sujet.

Cliquez ici pour vous inscrire au webinaire.