Travail de nuit : comment prévenir les effets sur la santé ?

DOSSIER
ORGANISATION DE LA PREVENTION || AT / MP - Pénibilité / 02/09/2021

Lorsque le recours au travail de nuit est indispensable dans une organisation, il est recommandé de mettre en place des mesures de prévention en amont.
L’ANSES préconise la mise en place d’organisations du travail qui visent à réduire la désynchronisation et la dette de sommeil.

En premier lieu, et comme dans toute démarche de prévention des risques, il est nécessaire de procéder à une évaluation des risques spécifique aux postes concernés par le travail de nuit.

Prévenir les risques du travail de nuit sur la santé par des mesures organisationnelles

L’INRS recommande toute une série de mesures destinées à limiter les effets négatifs du travail de nuit sur la santé

  • Faciliter l’articulation des temps de travail avec l’exercice des responsabilités familiales et sociales,
  • S’assurer que les horaires de poste (début et fin) sont compatibles avec les horaires de transport en commun,
  • Favoriser la dimension collective du travail,
  • Être attentif à rompre l’isolement des salariés concernés et la monotonie des tâches qui leur sont confiées,
  • PlanningEn cas de rotation des postes, prévoir du temps pour les transmissions d’une équipe à l’autre,
  • Aménager des systèmes de rotation réguliers et flexibles : permettre aux salariés d’anticiper leur planning, prévoir des marges de manœuvre pour les échanges d’horaires entre salariés,
  • Privilégier des rotations très courtes (2 jours/nuit maximum) plutôt que l’instauration d’un travail type 3X8 qui oblige le système circadien à des rephasages tous les 5 jours/nuits et expose périodiquement l’organisme à des états de désynchronisation interne,
  • Favoriser le maximum de week-end de repos,
  • Proposer une équipe de nuit permanente,
  • Raccourcir la durée des postes de nuit,
  • Repousser le plus possible l’heure de prise de poste du matin (après 6 heures),
  • Prévoir un minimum de 11 heures de repos entre 2 postes,
  • Privilégier les jours de repos après les postes de nuit de préférence,
  • Insérer les pauses appropriées pour les repas, pour le repos et la sieste. Cette dernière doit être courte de moins de 30 minutes,
  • Adapter l’environnement lumineux : prévoir une exposition à une lumière d’intensité assez importante avant et/ou en début de poste puis la limiter en fin de poste,
  • Rendre possible le retour en horaires classiques.


Pour un suivi dans le temps, il est indispensable de suivre avec attention les indicateurs concernant la santé des travailleurs, l’ambiance de travail et l’absentéisme

Prévenir les risques du travail de nuit sur la santé par des mesures individuelles

Des recommandations simples sur l’alimentation, l’organisation du sommeil et l’hygiène de vie permettent de prévenir, pour chacun, les effets du travail de nuit sur sa santé.

Pour une meilleure qualité de sommeil :

  • Eviter les excitants
  • Se préserver des pauses pendant le temps de travail mais ne pas faire de sieste de plus de 30 mn
  • Respecter le rituel du coucher : livre, tisane, lumière tamisée
  • Préserver la qualité du sommeil de jour : noir, silence, environnement calme

Petit déjeuner

Pour une bonne hygiène de vie et alimentation :

  • Respecter la prise de 3 repas par jour, à horaires réguliers, en fonction du rythme de travail
  • Privilégier les légumes, fruits, peu de glucides et lipides
  • Pratiquer une activité physique régulière
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