Les personnes trans au travail
En raison des préjugés et de la crainte - non fondée – des difficultés liées à la gestion de la transidentité en entreprise, les personnes trans subissent la précarité en France. Une enquête, menée en 2015 sur la transphobie en France montrait que 17,5 % des transgenres étaient au chômage et 19,5 % au RSA.
Veiller à l’inclusivité
Une fois en poste, il existe toujours de nombreux obstacles dans l’épanouissement des personnes trans en entreprise. Les marques de rejet, de harcèlement ou de violences envers les personnes trans peuvent être bien réelles au travail. Une étude de l’agence des droits fondamentaux de l’Union européenne en 2014 dévoilait que 54 % des personnes trans ont été victimes de harcèlement et de discrimination au travail. Près de 46 % des personnes trans auraient déjà eu peur de la transphobie au travail et n’auraient donc pas postulé à un emploi.
Pour créer un environnement inclusif, la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT exhorte à apporter une réponse systématique aux comportements (propos ou acte) à caractère transphobe. Pour rappel, les entreprises d’au moins 250 salariés ont désormais l’obligation de désigner un « référent » chargé d’orienter, d’informer et d’accompagner les salariés en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes. Les entreprises peuvent avoir intérêt à charger également ce référent, connu de toutes et tous, de missions identiques en matière de lutte contre les discriminations et de le sensibiliser, notamment, au sujet de la transidentité. Des cellules d’écoute peuvent aussi permettre de signaler des discours ou actes haineux.