Nouvelles pratiques, nouveaux enjeux
« La rencontre entre le numérique et la santé est une promesse pour les patients, les professionnels et le système de santé dans son ensemble. » C’est en tout cas ce qu’avançait l’Agence Régionale de Santé en présentant la stratégie nationale d’e-santé, le 4 juillet 2016.
Balance bénéfices - risques
En plus de tous les avantages matériels et améliorations de l’efficacité des soins de santé. L’e-santé, qui entraîne l’augmentation des consultations et prescriptions à distance (télémédecine), pourrait être bonne pour l’environnement. Notamment en réduisant les émissions de carbone.
Le déploiement de la télésanté devrait aussi changer notre rapport aux soins, et notamment aider les patients à se prendre en main. Selon la Fondation de l’Avenir, le patient connecté intensifie les échanges avec les soignants entre les consultations traditionnelles. Cette médecine « en continu » rassure et implique les patients qui deviennent acteurs de leur santé. L’enjeu sera tout de même de veiller à éviter toute fracture numérique. Car il existe en France une inégalité d’accès aux technologies numériques. Les personnes âgées ou isolées doivent être accompagnées dans ces nouvelles pratiques technologiques de la médecine.
Questions de cyber-sécurité
Comme toute activité qui nécessite des technologies connectées, les questions de sécurité des systèmes d’information en établissement de santé et des applications individualisées ne sont pas à prendre à la légère. Comme le rappelle le ministère de la Santé, « les établissements de santé sont la cible de nombreuses attaques de leurs systèmes d’information. Celles-ci peuvent les paralyser en tout ou partie et être à l’origine de fuites de données sensibles ».
L’objectif du ministère est donc de faire adopter à l’utilisateur (patient ou médical) une démarche de « cyber-hygiène », de lui « donner conscience des enjeux de sécurité des systèmes qu’il utilise au quotidien ». Trois leviers, couplés à des mesures fortes de sécurisation, ont déjà été identifiés pour cela : la formation des professionnels, la protection des actifs numériques et la promotion d’une culture partagée et de la sécurité. Car la sécurité