Mélanie Ménard - Entreprise Libaud : « J’ai été positivement surprise par les nouveaux modèles d’exosquelettes »

« J’ai été positivement surprise par les nouveaux modèles d’exosquelettes »

SECURITE DE LA PRODUCTION ET DES CHANTIERS ||
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11/04/2022
Mélanie Ménard  - Entreprise Libaud
Mélanie Ménard
Responsable Qualité, Sécurité, Environnement
Entreprise Libaud

L’entreprise Libaud est spécialiste de la production de béton préfabriqué. Dans ce secteur d’activité, les TMS, douleurs aux articulations et autres maux de dos sont fréquents. Pour répondre à ces enjeux, Libaud vient d’investir dans son premier exosquelette. Retour d’expérience avec Mélanie Ménard, responsable Qualité, Sécurité et Environnement.

Quel était le constat initial qui vous a poussé à vous tourner vers les exosquelettes ?
Depuis toujours, nous travaillons beaucoup sur la prévention des TMS. Mais, dans l’une de nos usines, nous avions un de nos salariés qui se plaignait de douleurs aux épaules depuis presque un an. Il s’agit d’un salarié qui bénéficie d’une vingtaine d’années d’expérience dans l’entreprise.

Qu’avez-vous essayé de mettre en place ?
Nous nous sommes tournés vers le médecin du travail pour voir ce que nous pouvions faire en termes d’aménagement de poste, mais nous n’avons pas trouvé de solution idéale. C’est un poste avec beaucoup de contraintes techniques, nous avons déjà surélevé une plateforme, etc. Mais il reste une manutention qui doit se faire à la main… Nous savons qu’il est préférable d’aménager les postes mais, dans l’attente d’une solution, nous nous sommes tournés vers les exosquelettes.

Comment vous est venue l’idée ?
Nous étions déjà en veille sur les exos depuis plusieurs années. Mais c’étaient des choses assez lourdes... Nous sommes adhérents du CERIB (Centre d'études et de recherches de l'industrie du béton), grâce à qui nous avions assisté à des démonstrations.
Là, c’est l’entreprise Ergosanté qui nous a présenté son modèle Hapo MS. J’ai été positivement surprise ! J’étais restée sur le système style un peu « robocop ». Là, c’est très léger, très simple à utiliser et il n’y a quasiment pas d’entretien.

Comment l’innovation a -t-elle trouvé sa place dans votre entreprise ?
Ergosanté est venu faire un test. Nous avons filmé le salarié avec et sans l’exosquelette et il a remarqué une différence notable. Quand nous lui avons demandé ce qu’il pensait, il avait le sourire ! J’ai récemment appris qu’il garde même l’exosquelette lors de la pause-café.
Ergosanté nous a annoncé 10 à 20% de réduction d’effort avec le port de l’exo. Ce n’est pas énorme mais cela peut faire une différence sur une journée de travail.

Quelle suite voulez-vous donner à cette utilisation des exos ?
Nous n’avons équipé qu’un seul salarié pour le moment. Nous allons voir si cela fonctionne et ensuite nous verrons si potentiellement nous équipons d’autres salariés. Nous nous donnons du temps.

Avez-vous un message pour d’autres entreprises qui seraient concernées par ce même type de problème lié aux TMS ?
Je dirais qu’il faut se rapprocher des services de santé au travail dès que l’on peut. La bonne démarche est de travailler en partenariat avec eux. Puis, aller vers des solutions d’aide de type exosquelette quand d‘autres solutions n’ont pas été trouvées. Cela doit rester du derniers recours mais il faut l’avoir à l’esprit.