Francesca Sacchi Gueguen - Dentsu France : « La QVT c’est un mouvement continu d’adaptation, de changement et d’écoute »

« La QVT c’est un mouvement continu d’adaptation, de changement et d’écoute »

MANAGEMENT RH / QVT ||
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02/05/2022
Francesca Sacchi Gueguen  - Dentsu France
Francesca Sacchi Gueguen
Directrice des Ressources Humaines
Dentsu France

Le groupe mondial Dentsu est présent partout dans le monde. En France, ils sont près de 900 collaborateurs, répartis sur tout le territoire. Afin d’être en phase avec les récentes transformations de l’organisation du travail, la filiale française vient de signer deux accords concernant la Qualité de vie au travail. Francesca Sacchi Gueguen, DRH, nous en dit plus.

Deux accords ont été signés en quelques mois au sein de Dentsu France. D’où vient cette impulsion ?
Dentsu France est la filiale du groupe mondial côté sur la Bourse de Tokyo mais aussi basé aux Etats-Unis. Nous bénéficions d’une double culture anglo-saxonne et japonaise, que nous essayons de mélanger.
Nous avons besoin de recruter des talents, de les retenir et nous observons, depuis plusieurs années, une tendance – accentuée par la pandémie – à un retour aux valeurs de chacun : famille, environnement, équilibre vie pro-vie perso. Il y a de moins en moins de gens sont prêts à faire des compromis là-dessus et de moins en moins de vocation à tout donner au travail et à sacrifier la vie personnelle. Nous devons donc attirer les talents de manière différente.

Les accords de Dentsu vont dans ce sens ?
Nous avons signé en juillet 2021 un premier accord sur le travail flexible et hybride. Puis il y a eu un second accord sur la qualité de vie et l’égalité professionnelle signé en décembre 2021. Ces accords surviennent après un double changement au sein du groupe : la nomination d’une nouvelle CEO monde dont le leitmotiv est « People first », et ensuite le produit et enfin les profits et l’arrivée d’un nouveau CEO France qui aspire à une « entreprise harmonieuse ».

Que contiennent ces accords ?
Le premier accord porte sur le flex office et le télétravail. Nos bureaux étaient basés à Courbevoie, dans un immeuble vieillissant. Notre bail arrivait à échéance, nous devions bouger. Nous en avons donc profité pour chercher comment nous voulions désormais travailler.
Le deuxième accord a deux objectifs principaux. D’abord remettre au centre de la vie de nos collaborateurs, leur famille, leur vie perso, leur équilibre. C’est pour ça que nous l’avons axé sur la parentalité notamment. Ensuite offrir un accord inclusif qui puisse développer la diversité chez nous, qui soit ouvert à tous les parents et pas forcément au couple hétérosexuel.
Nous voulons construire une entreprise harmonieuse, une entreprise qui accompagne les managers à comprendre ce que ça veut dire la bienveillance mais qui accompagne aussi les collaborateurs à se retrouver ensemble, à collaborer davantage.

Comment avez-vous pensé ces accords ?
Il s’agit d’une co-construction. Nous avons appelé à du volontariat pour participer à des groupes de travail sur les futurs du travail, de nos bureaux.
Chacun a pu répondre à la question « à quoi ressembleraient les bureaux de vos rêves ? » Il est ressorti que les collaborateurs voulaient des espaces ouverts, une terrasse, un jardin, ils voulaient retrouver un espace de convivialité, la possibilité de préparer son repas, etc, et surtout ils voulaient transformer l’obligation de venir au bureau à des horaires donnés.

Nous avons aussi échangé avec les partenaires sociaux qui ont beaucoup apporté en termes d’idées, de protection des collaborateurs.

Ces accords sont une réussite parce que nous avons impliqué tous ceux qui le voulaient. Mais nous considérons que c’est un travail qui n’est jamais terminé. Il faut suivre l’accord, rester à l’écoute, et être flexible. La Qualité de vie au travail est un mouvement continu d’adaptation, de changement et d’écoute.