Régis ARNAL-PHILIPPART - Société des Céramiques Techniques : Avoir été moi-même opérateur de production m'aide à mieux sensibiliser mes collègues à la sécurité

Avoir été moi-même opérateur de production m'aide à mieux sensibiliser mes collègues à la sécurité

|| Santé au travail
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13/01/2015
Régis ARNAL-PHILIPPART - Société des Céramiques Techniques
Régis ARNAL-PHILIPPART
Agent HSE & Services Généraux
Société des Céramiques Techniques

Quel a été votre parcours professionnel pour arriver au poste d'agent HSE et Services Généraux que vous occupez aujourd'hui?
Electromécanicien de formation, j'ai démarré à la Société des Céramiques Techniques (SCT) en tant qu'opérateur sur machines. Je me suis toujours investi syndicalement et je suis d'ailleurs délégué du personnel, membre au CE et secrétaire au CHSCT. Grâce à la CFTC, j'ai pu suivre des formations sur la santé et la sécurité au travail. Je suis aujourd’hui mandaté régionalement  administrateur à la CARSAT Midi Pyrénées, à l’ARACT – Midact et à l’ORST Midi-Pyrénées. C'est en mars 2014 que la direction de SCT m'a proposé le poste d'agent HSE et Services Généraux, au vu de ma motivation et de mon investissement personnel sur ces sujets. J'en suis aujourd'hui parfaitement heureux, c'est une mission passionnante.
J'ai le sentiment de faire un travail utile pour mes collègues. Il est parfois nécessaire de donner des "rappels à l'ordre" sur le respect des consignes de sécurité mais nous avons tous intérêt à faire baisser la sinistralité AT-MP. Le montant des cotisations ainsi diminué peut servir à investir dans des équipements plus performants et améliorant la qualité de vie au travail. Le fait que j'ai moi-même été opérateur me permet d'ouvrir le dialogue plus facilement avec mes collègues et la direction de SCT, en étant force de propositions.

En quoi l'activité de la Société des Céramiques Techniques est-elle génératrice de risques professionnels pour les salariés ?
SCT produit des pièces céramiques techniques de haute technologie notamment pour des applications industrielles et médicales. L'entreprise tourne en 3 x 8 du lundi matin au samedi midi. L'installation est en outre classée pour l'environnement, principalement en raison des rejets d'effluents et du fonctionnement permanent de fours à très haute température.
Les principaux risques professionnels identifiés concernent le bruit et le risque chimique, ainsi que la pénibilité liée aux horaires variables et manutentions répétitives.

Quel est votre travail au quotidien ?
J'ai une double casquette. D'une part, j'ai une mission de surveillance sur le volet environnemental en veillant au respect strict des normes en la matière. Ainsi je procède tous les matins à un prélèvement et à des  analyses sur les eaux usées pour en vérifier la conformité. Je suis également particulièrement vigilant sur tout ce qui concerne l'étanchéité des équipements et l'évacuation des déchets nocifs.
Par ailleurs, dans le cadre de ma fonction hygiène sécurité, j'anime sur le terrain la politique sécurité de l'entreprise, et notamment l'accueil des entreprises intervenantes. La coactivité est importante sur le site et toute mésentente peut avoir des conséquences graves.
C'est pourquoi je prends toujours le temps avec les nouveaux arrivants de faire une « formation à la sécurité » comprenant notamment la visite du site et la présentation des différentes zones (de travail, de pose, réglementées, les points de rassemblement,…).  Il est nécessaire d'expliquer les consignes de prévention avec insistance.
Cette politique de sécurité a jusqu'à présent porté ses fruits puisque nous n'avons à déplorer aucun accident avec arrêt depuis novembre 2012.