Voyage d'affaires à l'étranger, une mission à haut risque ?

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SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Prévention intrusion / malveillance
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10/01/2018

De nombreuses entreprises n'ont pas une visibilité suffisante sur les programmes de déplacement pour mettre en place une gestion des risques efficace.


Les voyageurs d'affaires estiment que leur employeur veille à leur sécurité, mais les entreprises manquent de services de gestion des risques et de visibilité sur les programmes de déplacement. C'est le constat qui ressort d'une étude menée récemment par l'Association GBTA (Global Business Travel Association).

Les voyageurs d'affaires britanniques, allemands et français interrogés estiment que leur entreprise est réactive en matière de sécurité. La Fondation GBTA révèle en effet qu'en cas d'urgence ou de danger, la plupart s'attendent à ce que leur entreprise prenne contact avec eux et ce, dans les deux heures, pour plus des deux tiers d'entre eux.

Près de la moitié des voyageurs d'affaires reconnaissent néanmoins qu'en réservant en dehors des circuits de l'entreprise, ils exposent leur sécurité, puisqu'en cas d'urgence, ils sont plus difficiles à localiser et à joindre par l'entreprise ou l’agence de voyage. L'ironie dans tout cela, c'est que plus de 50 % des personnes interrogées ont réservé en dehors des circuits de l'entreprise au moins une fois au cours des 12 derniers mois, même si elles avaient accès à un outil de réservation en ligne.

Ce chiffre suggère que les entreprises pourraient renforcer la protection de leurs collaborateurs par des services et technologies de gestion des risques, et mieux les informer des services et politiques en place pour assurer leur sécurité en déplacement. 

Le rapport pointe plusieurs autres tendances de gestion des risques liés aux déplacements parmi les voyageurs d'affaires britanniques, allemands et français.

Les voyageurs attendent de leur entreprise qu'elle utilise différentes informations pour les localiser rapidement en cas d'urgence ou de danger : itinéraires de voyage (53 %), informations GPS issues des applications pour smartphone fournies par l'employeur (44 %) et renseignements figurant sur les notes de frais (32 %).

Plus de la moitié des voyageurs d'affaires déclarent que leur entreprise propose des formations sur la sécurité des déplacements, mais ils s'accordent à dire que ces formations sont en nombre insuffisant. Si 61 % d'entre eux se disent intéressés par des formations de groupe et individuelles, la majorité – environ 65 % – préféreraient cependant en recevoir plusieurs par an.  

« Sur les trois années pendant lesquelles nous avons suivi les données de réservation, la majorité des voyageurs d'affaires qui avaient accès à un OBT indiquent avoir réservé directement auprès d'un prestataire ou d'un site de voyages au cours des 12 derniers mois, ce qui signifie que leur entreprise n'avait probablement pas accès à leurs données de déplacement », explique Monica Sanchez, directrice de la recherche à la Fondation GBTA. « L'absence d'informations de réservation ou des données incomplètes peuvent réduire considérablement la capacité d'une entreprise à assurer la sécurité de ses voyageurs. Sans ces données, qui jouent un rôle essentiel dans le devoir de protection, les mesures de gestion des risques prises par l'entreprise sont pratiquement toutes vouées à l'échec. »

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