Les enjeux des métiers de la sécurité incendie

Par Serge Recoules, Délégué Général de la FFMI (Fédération française du matériel incendie)

DOSSIER
SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Sécurité des lieux / 20/03/2013

Serge Recoules, Délégué Général de la FFMI (Fédération française du matériel incendie) s’exprime sur le poids des normes en sécurité incendie et les dernières innovations proposées par les fabricants de matériel incendie.


Le marché de la sécurité incendie aujourd’hui

Le marché de la sécurité incendie, c’est 3 milliards d’euros de CA. 41% est issu de l’extinction : les systèmes à base d’eau et les systèmes à mousse à gaz d’extinction automatique. 30% est issu de la détection automatique des systèmes de sécurité électronique associés, 19% du compartimentage désenfumage et 8% des véhicules d’intervention normalisés. Le marché représente sensiblement 25 000 emplois en France et 250 entreprises de toutes tailles.
Un credo, la qualité. Le contrôle de la production et les audits doivent être effectués par des tierces parties indépendantes, gages de transparence, de qualité et d’efficacité.
De plus, pour une meilleure lisibilité des marques de certification, nos industriels se sont engagés sur une marque de certification produit et une marque de certification service.


Le coût des normes

Nombre de politiques s’expriment sur la question. Les sénateurs Dominique de Legge et Yves Rome, le député Pierre Morel-A-L’Huissier… On entend un message disant : « les normes, cela coûte trop cher, il y en a trop en France, il faut les éliminer… ». Il y a confusion entre règlement et norme technique. Les normes techniques et le règlementaire fonctionnent de concert. La norme permet de concevoir et de tester un produit dans un langage commun afin de le standardiser au niveau national, européen ou international. Les objectifs sont simples : qualité, innovation, rentabilité. Une centaine d’experts de la FFMI participent à la normalisation en France, et en Europe (CEN) et à l’international (ISO).

 

extincteurLe retrait des détecteurs ioniques.

En France, 7 millions de détecteurs ioniques, sources radioactives, sont présents dans les ERP (établissements recevant du public). La FFMI a créé une association et a fédéré les industriels de l’électrique autour du label Qualdion. Développé en collaboration avec l’Autorité de Sûreté Nucléaire, ce label garantit un retrait propre et transparent de ces détecteurs ainsi qu’un remplacement par un appareil au moins aussi performant. Ce label est géré par le Laboratoire National de métrologie et d’Essai (LNE) depuis juillet 2012.

 

Des agents extincteurs « écolos »

Nous avons mené de nombreuses campagnes d’essai sur des agents extincteurs moins dangereux pour l’homme et l’environnement, et qui apporterait le même niveau de sécurité et le même pouvoir d’extinction.

La FFMI a également l’ambition de favoriser la culture incendie en France, notamment chez les particuliers. Dans le cadre de l’obligation d’installation de détecteurs de fumée dans les logements d’ici 2015, nous souhaitons avoir un rôle de conseil et de formation, et faire prendre conscience des enjeux. Aujourd’hui, 800 personnes meurent chaque année dans un incendie, dont la majorité pendant la nuit. »

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