La Chaîne de survie de Cummins et son application en milieu professionnel

DOSSIER
SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Premiers secours / 21/01/2022

L'utilisation du défibrillateur n'est utile que s'il est associé à la pratique des gestes de réanimation cardio-pulmonaire de base. Cummins, dès 1991, a développé le concept de « chaîne de survie ». Ceci s'adapte particulièrement bien au milieu du travail où l'on a l'habitude d'écrire des procédures simples pour l'alerte et de hiérarchiser les moyens de secours engagés.

Le premier maillon de la chaîne est la personne qui transmet l'alerte. Elle doit être immédiate dès la constatation de la perte de conscience et de l'état respiratoire de la victime. Cette alerte se fait vers l'infirmerie du travail ou le service médical, vers le service de secours (secours interne ou pompiers par le 18) et d'emblée vers le SAMU (par le 15). Cette procédure d'alerte doit être enseignée à tout nouveau embauché.

utilisation du défibrillateu

Le deuxième maillon est constitué des gestes de base de la réanimation cardio-pulmonaire :

  • Ventilation artificielle (bouche à bouche ou bouche à nez) après libération des voies aériennes,
  • Massage cardiaque externe en l'absence de signe de circulation.

Le troisième maillon est la mise en place le plus rapidement possible du défibrillateur automatisé externe (DAE). Les services de secours publics ont progressivement acquis ce matériel. Certaines entreprises s'équipent déjà et forment leur personnel (EDF, Air France…).

Le quatrième maillon est le recours rapide aux moyens médicaux : médecin de l'entreprise formé à l'urgence, médecin du SMUR. La variante « à la française » de la chaîne de survie est due à l'existence du SAMU. En effet, dès l'appel, le médecin régulateur du SAMU :

  • Rappelle aux témoins les gestes de base,
  • Dirige sur les lieux une équipe de secouristes professionnels munis d'un défibrillateur (sapeurs pompiers),
  • Envoie, sans attendre le bilan, une équipe médicale de réanimation (SMUR),
  • Prévient l'hôpital de l'arrivée probable d'un patient réanimé afin que le service de soins intensifs libère son plateau technique (coronarographie).

défibrillateur

Application de la chaine de survie dans le milieu du travailDans le milieu du travail, l'amélioration de la prise en charge de la « mort subite » peut se faire en jouant sur les trois premiers maillons de la chaîne de survie.

L'objectif est bien la défibrillation précoce des fibrillations ventriculaires et des tachycardies ventriculaires par le défibrillateur (3e maillon).
Il faut donc :

  • Faire venir le défibrillateur auprès des malades. Poursuivre la réanimation cardio-pulmonaire jusqu'à l'arrivée du DAE,
  • Défibriller le plus rapidement possible.

 

Faire venir le défibrillateur auprès du malade

La formation au secourisme de base (Prévention des secours Civiques niveau 1 (PSC1) ou formation de Sauveteur Secouriste du Travail (SST) permet la réalisation de gestes de réanimation cardio-pulmonaire de base adaptés et une alerte précoce. L'alerte précoce permet l'arrivée rapide de l'équipe de premiers secours munie du défibrillateur, de l'oxygène et du nécessaire de ventilation manuelle. Cette équipe peut appartenir à l'entreprise ou aux services de secours publics (pompiers).

L'alerte précoce doit de toute façon être relayée vers le SAMU (15) afin que les secours médicaux (4e maillon) puissent être engagés rapidement.
Lorsque le défibrillateur est auprès du malade, l'objectif est sa mise en œuvre rapide.

choc électrique

Ceci nécessite une équipe de deux à trois personnes dont un des membres au minimum est formé au maniement du défibrillateur et au secourisme avec matériel (Premiers Secours en Équipe – PSE1 et PSE2).

  • Dès qu'il est disponible, mettre le DAE en marche et suivre les instructions de l'appareil,

  • Dénuder la poitrine de la victime et placer les électrodes selon les instructions figurant sur l'emballage ou sur les électrodes elles-mêmes,

  • S'assurer que personne ne touche la victime lorsque le DAE analyse le rythme cardiaque de la victime,

  • Si un choc électrique doit être administré, s'assurer que personne ne touche la victime. Appuyer sur le bouton si cela est demandé. Un défibrillateur entièrement automatique administrera le choc sans intervention de l'utilisateur,

  • Si le DAE invite à entreprendre des compressions thoraciques, le faire sans tarder. Alterner 30 compressions et 2 insufflations,

  • Continuer la réanimation jusqu'à ce que les secours d'urgence arrivent et poursuivent la réanimation, ou que la victime reprenne une respiration normale,

  • Ne pas éteindre le DAE et laisser les électrodes en place sur la poitrine de la victime. Si celle-ci reste inconsciente, mais respire normalement, la mettre sur le côté, en position latérale de sécurité.

 

 

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