Comment traiter la consommation de substances psychoactives en milieu professionnel ?

addictions au travail
MANAGEMENT RH / QVT || Addictions
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26/05/2016

Même si les conduites addictives interpellent plus de huit dirigeants et représentants de syndicat sur dix, elle demeure un tabou en milieu professionnel.


Mon salarié consomme-t-il trop d’alcool ? Mon collègue fume-t-il du cannabis ? Prend-il de la cocaïne ?
Ce responsable ne serait-il pas sous l’influence de médicaments ?
Difficile, en entreprise, d’aborder ce genre de questions, surtout s’il ne s’agit pas de postes à risque. Pourtant, le problème est réel en France, qui fait partie du haut du tableau européen pour ce qui est de la consommation d’alcool et de cannabis.
Véritable problème de société, qui s’étend au-delà du monde du travail, la consommation de substances psychoactives (alcool, tabac, cannabis, etc.) nécessite une compréhension fine pour mettre en place une prévention primaire pertinente et efficace.

L’enjeu est de taille et, preuve de son importance, il a été placé au coeur du plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017 pour l’ensemble des salariés et des agents de la fonction publique et figure pour la première fois expressément dans le nouveau Plan santé au travail 2016-2020.

La MILDECA (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives) consacre un dossier complet à la prévention et au traitement des addictions professionnelles. Deux grandes thématiques y sont développées :

1- Etablir un diagnostic

Avant toute mise en place d'actions de prévention collective ou individuelle, il est indispensable de poser un diagnostic pour générer une prise de conscience. Le repérage des conduites à risques peut passer par un collègue, le médecin du travail ou le manager.

2 - Mettre en place des outils de prévention collective

Si les dirigeants et cadres RH sont informés du problème des conduites addictives, bien peu savent quelles solutions mettre en place. Les réponses sont bien souvent la sanction ou la prise en charge médicale à titre individuel. Or des solutions peuvent être mises en oeuvre au niveau collectif, notamment par la méthode RPIB (Repérage Précoce et Intervention Brève)

Le dossier est en outre illustré par le témoignage d'Isabelle Chavignaud, chargée de coordination de la mission Fides (dispositif institutionnel de prévention et de prise en charge des addictions pour le personnel de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris)

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