Cette étude quantitative et qualitative menée par une équipe pluridisciplinaire sous la direction de Jean-Claude Delgènes a pour objectif de cerner les tenants et les aboutissants du phénomène de burn-out, afin de mieux prévenir son apparition.
Après son appel lancé en janvier 2014 pour la reconnaissance du burn-out en tant que maladie professionnelle, Technologia apporte cette étude au débat en cours sur l'inscription du syndrome d'épuisement professionnel au tableau des maladies professionnelles.
L'équipe de recherche a rencontré 11 témoins, hommes et femmes en poste dans divers secteurs d'activités, qui ont raconté leur expérience du travail et de l'épuisement professionnel. Ces témoignages apportent une dimension très humaine à l'étude.
On retrouve dans tous ces récits un même cheminement jusqu'au
burn-out.
Au départ, il y a toujours un engagement très fort, on éprouve
une satisfaction intense au travail, l'engagement et
l'enthousiasme sont présents.
Puis vient une phase de surengagement durant laquelle la sphère
privée est peu à peu envahie par la dimension professionnelle, le
plaisir au travail se réduit tandis que l'anxiété augmente.
Les premiers symptômes apparaissent : troubles du sommeil,
troubles digestifs, dermatologiques...
Cette suractivité se transforme finalement en acharnement
frénétique : il n'y a plus de limites, l'obstination au
travail est synonyme de souffrance et la personne est alors
incapable de s'en sortir seule.
On s'achemine ainsi vers la dernière phase : l'effondrement.
Toutes les dimensions de la personne sont affectées :
psychique, physique et émotionnelle.
L'étude de Technologia décrit longuement les manifestations
successives symptomatiques de l'épuisement professionnel.
Autant de signaux et de phases d'alarmes qui peuvent être
détectés afin de prévenir les pathologies souvent graves liées au
surengagement et à l'excès de travail.