Comment améliorer l'ergonomie des cabines de tri ?

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ORGANISATION DE LA PREVENTION || AT / MP - Pénibilité
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07/07/2015

Le métier d'agent de tri dans le secteur des déchets est particulièrement pénible et les cas de TMS sont nombreux dans cette profession. Une norme d'application volontaire vient d'être élaborée pour améliorer les conditions de travail.


En France, près de 7 000 salariés travaillent dans les centres de tri et traitent 3 millions de tonnes de déchets par an. Le métier d’agent de tri figure ainsi parmi ceux à plus fort risque de TMS. 

Pour réduire les risques, un groupe de travail réuni sous l'égide de l'AFNOR a travaillé à l'élaboration d'une norme rassemblant les principes ergonomiques essentiels à prendre en compte lors de la conception des cabines de tri de déchets.  La norme volontaire NF X35-702 est l’aboutissement de trois ans de travaux menés au sein de la commission AFNOR, présidée par Eco-Emballages.

« Cette norme fournit un véritable mode opératoire pour les concepteurs, fabricants, exploitants souligne Florence Saillet, secrétaire de la commission AFNOR « Ergonomie - Conception des cabines des centres de tri de déchets ménagers. Désormais, ils disposent d’un référentiel normatif qui définit les bonnes pratiques du métier et donne des recommandations ergonomiques validées. C’est une première à l’échelle nationale mais aussi européenne et internationale ».

De la structure de la cabine aux matériels utilisés, en passant par l’environnement de travail (air, chaleur, vibrations…), l’espace et le poste de travail liés à l’activité de séparation effectuée sur des tapis en cabine de tri… les recommandations formulées visent directement à améliorer la santé et la sécurité du travailleur. « Par exemple, la norme préconise la position de travail assis/debout. Une action simple qui favorise le changement de position et permet de mieux récupérer lors d’une activité répétitive. »  souligne Florence Saillet.

Outil clé pour identifier les principaux facteurs de risques de l’activité d’agent de tri, la norme volontaire contribue à améliorer les conditions de travail de ces salariés et à réduire les coûts de la sinistralité causés par les troubles musculo-squelettiques.