Une étude de l'INRS passe les transpalettes au crible

SECURITE DE LA PRODUCTION ET DES CHANTIERS || Solutions de manutention
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27/05/2011
Le niveau vibratoire élevé auquel les conducteurs de transpalettes électriques sont soumis impose la mise en place d'actions de prévention


Le niveau vibratoire élevé auquel les conducteurs de transpalettes électriques sont soumis impose la mise en place d’actions de prévention. Tel est le constat de l’INRS à la suite d’une étude de comportement de 6 TEP (transpalettes électriques à conducteur porté).

Les secteurs de la grande distribution et de la logistique utilisent de manière intensive les transpalettes électriques à conducteur porté, dits TEP. Ces machines, évoluant sur des sols variés et irréguliers (trous, bosses, quai niveleur, passage de porte, rail…), comportent des risques pour leurs utilisateurs, notamment concernant les chocs et le niveau vibratoire auquel ils les exposent. Ainsi, les conducteurs de charriots sont plus souvent que les autres salariés soumis à des risques de lombalgies et autres mots de dos, de sciatiques, de radiculalgies crurales, de microtraumatismes de la colonne vertébrale…
Il existe une valeur limite d'exposition journalière pour les vibrations mécaniques. Durant une période de référence de 8 heures, elle est fixée à 5 m/s pour le bras et la main et 1,15 m/s pour le corps.

L’étude de l’INRS porte sur le comportement de six transpalettes électriques récents essentiellement dédiés aux opérations de chargement/déchargement des camions, dont les conducteurs sont portés par une plate‐forme suspendue située à l'arrière de l’engin, qui peut soit être rabattable soit fixe et carénée. Elle révèle que, si plusieurs des charriots étudiés sont équipés d'une suspension efficace, l’exposition du travailleur aux vibrations dépasse tout de même la valeur limite autorisée. Malgré l’honnêteté des fabricants - les valeurs d’émission vibratoire annoncées dans la notice utilisateur sont conformes à la réalité - les résultats montrent que ces niveaux se situent au-delà de la valeur d’action qui correspond au déclenchement d’une action de prévention.

L’étude confirme, en outre, que la vitesse de circulation et l’état du revêtement des voies empruntées sont les facteurs les plus influents sur l’exposition vibratoire du salarié. C’est pourquoi l’entretien des sols et une vitesse de circulation la plus basse possible sont des mesures de prévention nécessaires. L’INRS conclut « qu’en définitive, plus la valeur d'émission vibratoire est faible, meilleure est l'isolation vibratoire au poste de conduite pour le travailleur ».

Source :
Communiqué de presse INRS – 17 mai 2011