Les DRH des collectivités entrent en guerre contre l'absentéisme

absentéisme collectivités
AMENAGEMENT DES ESPACES DE TRAVAIL || Aménagement des espaces
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02/05/2016

L'association des DRH des grandes collectivités propose notamment d'adopter un taux d'absentéisme commun et des indicateurs partagés, de moduler le régime indemnitaire en fonction de la présence, voire de rétablir le jour de carence.


L'Association des DRH des Grandes Collectivités a confié à l'INET (Institut National des Etudes Territoriales) une étude ayant pour objet de repenser les pratiques visant à lutter contre l'absentéisme.

En premier lieu, l'étude propose d'adopter une  définition de l'absentéisme claire, précise et commune à toutes les collectivités. L'absentéisme serait défini comme l’absence d’un agent à son poste, dès lors que cette absence n’est pas liée aux droits légaux, statutaires ou découlant de dispositifs internes dont bénéficie l’agent tels autorisations spéciales, congés, RTT, formation, congé maternité... Sont en revanche comptabilisées dans l’absentéisme les absences pour raison de santé.

L'Association des DRH voudrait également imposer un tableau de bord partagé permettant la comparaison dans le temps et entre collectivités d'indicateurs pertinents. Seraient ainsi retenus le taux de turnover, le taux d'absentéisme ventilé par motif, par catégorie, par filière, par âge...

Les bonnes pratiques existantes dans certaines collectivités mériteraient d'être partagées. Les leviers managériaux, par l'implication de la chaîne hiérarchique devraient être mieux activés. L'Association préconise également de conforter le bien-être et de mieux prendre en compte les conditions de travail des agents, en travaillant notamment sur la mobilité, et la mise en oeuvre des plans de prévention des TMS et RPS.

Enfin, le troisième levier à activiter contre l'absentéisme concerne le cadre réglementaire. Les DRH se positionnent pour une valorisation du régime indemnitaire en fonction de la présence, afin de lutter contre les absences courtes et fréquentes liées à la maladie ordinaire.
Plus de 50% des participants à l'étude et un nombre important de DRH rencontrés ont préconisé le rétablissement du jour de carence tel qu’il avait été institué et mis en œuvre en 2013, ce dernier ayant eu, selon ces derniers, un effet notable sur le nombre de jours d’absences.

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