Le Président du SNES tape du poing sur la table

jean-pierre tripet snes
SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Sécurité des lieux
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14/09/2016

Dans un long entretien publié sur le site web du SNES, Jean-Pierre Tripet s'exprime sur le contexte sensible du dialogue social et des métiers repères dans la sécurité privée.


A la veille du Congrès du SNES, Jean-Pierre Tripet fait un tour d'horizon de l'actualité de la sécurité privée et notamment sur les rebondissements du projet d'accord de substitution.

"Le SNES avait toutes les raisons d’être satisfait du travail accompli. Notre proposition d’accord soutenue et signée par 3 organisations salariales majoritaires (la CGT, la CFTC et l’UNSA) permettait de sortir de la crise provoquée par la dénonciation, par l’USP, de l’accord de 2006 dit «métiers repères». Il allait résolument de l’avant en relevant le premier coefficient de la branche (le 120), encore sous le smic. Il permettait le passage des métiers repères vers des «spécialités» correspondant à la professionnalisation de l’offre et à sa valorisation auprès du marché"

Il dénonce la volonté de blocage de l'USP qui a présenté un autre accord majoritaire revenant à la simple situation antérieure. "Deux accords majoritaires, donc nécessairement un blocage ! J’ai décidé, face à une situation qui aurait pu s’éterniser au détriment de la branche dans son ensemble, de dénouer la situation en relançant le dialogue et des échanges étroits avec l’USP. Et en toute connaissance de cause, nous avons convenu de la nécessité d’un troisième accord. Basé sur un quasi retour à l’accord de 2006, ce compromis a pour seul mérite d’ouvrir une perspective certes médiocre, mais au moins possiblement évolutive à terme. Dans la négociation en cours qui ne sera conclue que fin septembre, le SNES fait tout pour sauvegarder l’une des avancées de son accord majoritaire : le passage du 120 au dessus du Smic par un coup de pouce avec une modification de l’écart entre 120/130."

Le Président du SNES souligne dans cette situation le rôle joué par Sécuritas, le premier opérateur de la profession, qui, même s'il est sorti de l'USP, impose sa vision sur l'organisation sociale du marché pour mieux tirer son épingle du jeu. "Sécuritas continue à peser et intervenir très directement et personnellement sur les décisions prises tant par l’USP que sur les partenaires sociaux, salariés".

Sur le sujet de la formation, Jean-Pierre Tripet se positionne contre la création d'un institut national de formation des APS mais défend l'idée d'une Ecole nationale pour former les formateurs et les cadres intermédiaires.

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